La fontaine de Jarente (1783)
Impasse de la Poissonnerie
La fontaine de Jarente
Parfois appelée fontaine « de la Poissonnerie » ou fontaine « d’Ormesson », en l’honneur du contrôleur général des finances Henri François Le Fèvre d’Ormesson, la fontaine de Jarente est un édifice édilitaire lié à la rénovation du quartier formé après la destruction du prieuré Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers, en 1773-74. De nouvelles rues furent alors percées pour desservir le nouveau marché Sainte-Catherine, dont le contrôleur général posa la première pierre, en 1784. L’emplacement du marché Sainte-Catherine forme aujourd’hui l’une des places pittoresques du Marais.
La fontaine de Jarente fut édifiée au fond de l’impasse dévolue aux marchands de poissons, dont l’activité exigeait la proximité de l’eau.
Le bas-relief allégorique de la fontaine de Jarente
Édifiée par l’architecte Louis Caron, la fontaine de Jarente s’apparente à une façade en frontispice soigneusement décorée. Elle comprend une baie aveugle, flanquée de pilastres rustiques, avec un renfoncement sculpté en bas-relief dans la partie supérieure de cette baie. Celui-ci représente un faisceau de licteur (impérium domi, symbole du « pouvoir civil ») couronné de chêne, entre deux cornes d’abondance et deux dauphins. Au seuil de la baie, un mascaron en bronze à tête de satyre laisse échapper un filet d’eau.
De part et d’autre de la fontaine, deux portes donnent accès au bâtiment érigé en retrait. Elles sont surmontées d’un relief figurant un quadrilobe orné d’une rosace.
Le décor du fronton
Les pilastres soutiennent un entablement et un fronton pointu, derrière lequel se dresse un dôme sur plan carré, dominé par une sorte de pyramide. L’appareillage des pilastres et de l’entablement est scandé de motifs de « congélation ». Le fronton est décoré d’une urne renversée, déversant un flot gelé.
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